Voici une petite définition que j’ai inventé qui décrit bien ma vision de la sexualité et la prise de pouvoir sur ses envies qui me tiennent à coeur. Et quand je parle de jugement ça vaut aussi pour le jugement, souvent trop dur, que l’on s’impose à nous-mêmes. Même si on a la force de rejeter certaines des boîtes ou étiquettes sociales que la vie nous impose, on a parfois plus de mal à rejeter la voix malicieuse dans notre tête que ces construits malsains ont enregistré dans notre cerveau.
C’est normal, on a besoin des habitudes mentales ou des automatismes de pensée que l’on développe pour analyser et ressentir notre réalité quotidienne. C’est pourquoi on se souvient toujours de comment faire du vélo. Un apprentissage devient avec le temps et la pratique un réflexe.Le problème c’est quand ces réflexes proviennent d’informations imposées par des croyances néfastes pour notre épanouissement.
Qu’est-ce que je veux dire par épanouissement? Simplement de pouvoir vivre sa sexualité sans libre et sans préjugé. Ces informations-là peuvent venir d’une panoplie d’horizons différents. Votre religion, votre famille, vos amis(es), votre lieu de travail. La vie sexuelle de tout le monde est sujette, quelles que soient les apparences, à de multiples interdits et oppressions, conscients ou non. La différence est ce qu’on décide d’accepter consciemment et ce qu’on prend pour acquis sans se poser de questions.
Prenez un moment et regarder dans votre vie. Pensez aux personnes de votre entourage. Avec quels groupes ou quelles personnes êtes-vous à l’aise de parler de sexe le plus. Votre conjointe ou conjointe seulement, votre meilleure amie, un confident au travail, votre mère ou personne? Essayer de les classer avec des niveaux de 1 (Très à l’aise) à 10 (Impossible).
Demandez-vous maintenant d’où vient cette facilité avec les personnes entre 1 et 3 et qu’est-ce que qui créer l’hésitation avec les personnes entre 7 et 10. Est-ce que c’est un choix que vous faites consciemment ou est-ce que c’est un réflexe imposer par un concept du type “voyons ça se disent pas ces affaires-là”? Comment est-ce que vous pourriez reporter ce qui est facile de jaser avec votre meilleure amie avec votre conjoint par exemple?
Je ne dis pas que vous êtes obligé de parler de sexualité avec toutes les personnes qui croisent votre chemin! Vous n’êtes pas obligé de dire à votre ami la grosseur exacte du dernier popsicle que vous avez mangé. (merci censure Facebook)…) Laissez-moi cette habitude parfois une peu tannante 😉 . Mais ce que je veux pour vous c’est que vous ne ressentiez pas de gêne ou de culpabilité quand le sujet se présente à vous. Peu importe sa source. Que ça soit pour dire j’aimerais essayer ceci, cela ne m’intéresse pas, que penses-tu de ça, je suis curieuse…
Pour moi, l’épanouissement de l’individu est la finalité; la sexualité tenant une place très grande dans la vie, je ne peux concevoir une société idéale sans une libération des préjugés, tabous et des contraintes sociales, dont le poids n’est pas niable dans ce domaine.
Oui dans plusieurs parties du monde on s’est libéré en bonne partie de l’interdit religieux. Beaucoup de personnes ne pratiquent pas du tout la religion et elle a une emprise beaucoup moins forte sur nos valeurs et nos décisions. Mais sous un autre jour reste encore le tabou du normal. Puisqu’il existe un tabou du normal qui fait que bien des gens ont peur de tomber dans des cas pathologiques (perversions), peut-on essayer de définir ce qui est normal et ce qui ne l’est pas ?
Pour moi ce qui n’est jamais négociable c’est le droit de rechercher et de pratiquer toute activité sexuelle à sa convenance en fonction de sa nature et de son tempérament pour autant que tu sois suffisamment responsable des conséquences qui peuvent en découler, que ton consentement et le consentement de ton partenaire soit présent et révocable et que ça se fasse dans le respect de l’humain. Pour moi, tout ce qui répond à ces critères est normal. Et pour vous?
Reprenez le pouvoir dans votre sexualité. Faites en votre sexualité et pas celle de vos proches ou celle d’internet. Vous n’avez rien à prouver et vous n’avez pas à ressentir de culpabilité non plus. Reprenez le pouvoir de dire Oui j’aime le sexe! Non je ne suis pas monogame! Oui je veux essayer d’être dominé! Non j’aime pas l’anal!
Sade disait : “S’il y a des êtres dans le monde dont les actes offusquent toutes les idées reçues, nous n’avons pas à les sermonner ni à les punir, car leurs goûts ne dépendent pas plus d’eux qu’il ne dépend de vous d’être intelligent ou stupide, bien fait ou bossu. ”
Alors relâcher enfin la bride que vous tenez sur vous-même et entrez dans l’exploration du plaisir!
Si vous aimeriez découvrir mes trucs et conseils pour lâcher prise de la culpabilité au lit lisez cet article. La culpabilité tue la sensualité.
All the love❣️
Katherine
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Sexual Anarchist
Def: A person that never let jugement or outside authority limit their ability to maximise their pleasure.
Here is a small definition that I invented that describes my vision of sexuality and the power we need to have over our desires. Two things really close to my heart. And when I speak of judgment it also applies to the judgment, often too harsh, that we impose on ourselves. Even if we have the strength to reject some of the social boxes or labels that life imposes on us, we sometimes find it more difficult to reject the malicious voice in our heads that these unhealthy constructs have recorded in our brains.
This is normal, we need the mental habits or automatic thinking that we develop to analyze and feel our reality. That’s why we always remember how to ride a bike. Learning becomes reflex over time and practice. The problem is when these reflexes come from information imposed by beliefs harmful to our fulfillment.
What do I mean by fulfillment? Simply to be able to live your sexuality freely and without prejudice. This information can come from a variety of different backgrounds. Your religion, your family, your friends, your workplace. Everyone’s sex life is subject, regardless of appearance, to multiple taboos and oppressions, conscious or not. The difference is what you decide to accept consciously and what you take for granted without asking questions.
Take a moment and look into your life. Think of the people around you. With which groups or people are you most comfortable talking about sex. Your spouse only, your best friend, a confidant at work, your mother or person? Try to classify from 1 (Very comfortable) to 10 (Impossible).
Now ask yourself where does this facility with people between 1 and 3 comes from and what creates hesitation with people between 7 and 10. Is this a choice you make consciously or is it a reflex imposed by a “we can’t talk about this” idea? How could you transfer the easy feeling with your best friend with your spouse for example?
I’m not saying you have to talk about sexuality with everyone who crosses your path! You don’t have to tell your friend the exact size of the last popsicle you ate. (thank you Facebook censorship)… Let me be annoying about that ;-). But what I want for you is to not feel embarrassed or guilty when the subject comes up to you. No matter its source. Whether it is to say I would like to try this, it doesn’t interest me, what do you think, I’m curious …
For me, the satisfaction of the individual is the end; sexuality taking a very large place in life, I cannot conceive of an ideal society without a liberation from prejudices, taboos and social constraints, whose weight is undeniable in this area.
Yes, in many parts of the world we’ve largely freed ourselves from the religious prohibition. Many people do not practice religion at all and it has a much weaker hold on our values and decisions. But in another shadow looms the taboo of the normal. Since there is a taboo of the normal that makes many people afraid of falling into pathological cases (perversions), can we try to define what is normal and what is not?
For me what is never negotiable is the right for someone to seek and practice any sexual activity at his/her convenience according to nature and his/her temperament as long as you are sufficiently responsible for the consequences which can result from it, that your consent and your partner’s consent is present and revocable and that it is done with respect for the human being. For me, anything that meets these criteria is normal. And for you?
Take back the power in your sexuality. Make your sexuality yours and not that of your loved ones or that of the internet. You have nothing to prove and you don’t have to feel guilty either. Take back the power to say yes I love sex! No, I’m not monogamous! Yes I want to try to be dominated! No I don’t like anal!
Sade said: “If there are beings in the world whose acts offend all received ideas, we do not have to lecture or punish them, because their tastes do not depend more on them than they do depends on you being smart or stupid, well made or hunchbacked. ”
So finally release the bridle that you hold on yourself and start the exploration of pleasure!
If you would like to find out my tips and advice for letting go of guilt in bed read this article. Guilt kills sensuality.
All the love❣️
Katherine