Le consentement se définit comme le processus actif qui consiste à donner volontairement, librement et avec enthousiasme son accord à une activité sexuelle, BDSM etc, sans avoir été manipulé ou menacé.
Alors le consentement c’est simple, c’est un oui!
Saviez-vous qu’un consentement devient automatiquement invalide sous la force ou la menace. Donc attention, le consentement peut sembler valide, mais pas nécessairement l’être, et ce même si la personne a donné son accord. Au Québec, l’âge d’un/e mineur/e ou l’écart de son âge avec celui d’un/e autre, peut invalider son consentement. Le consentement peut aussi être invalide quand une personne est autorité sur elle. Le niveau de conscience ou les facultés affaiblies d’une personne peuvent aussi rendre le consentement donné invalide aux yeux de la loi, notamment lorsqu’elle est fortement intoxiquée par l’alcool ou la drogue. Lorsqu’on est inconscient ou endormi, tout consentement est invalide même si on avait donné son accord avant.
C’est un concept qui s’applique pareillement pour les activités causant des lésions corporelles graves. L’insu de certains risques graves liés à l’activité peut aussi invalider le consentement. L’asphyxie érotique ou les jeux de viol et enlèvement maintiennent donc un consentement valide que si l’on est conscient et le demeurons tout le long de ceux-ci.
Pourquoi le consentement est-il donc si important? Parce que sans consentement, c’est de l’abus, de l’agression, ou du harcèlement. Exploiter ainsi quelqu’un est non seulement grave et irrespectueux, c’est aussi immoral et criminel.
“Je respecte qui tu es et ce que tu as vécu. Je veux partager avec toi, non pas tout te prendre. Je veux bâtir, même le temps d’un soir, une relation, un échange égal et enrichissant.”
S’aider avec un système simple.
Dans le BDSM, on utilise souvent le système de feux de circulation pour nous aider à naviguer dans le consentement.
Vert ça va on continue
Jaune on doit ralentir et faire attention (discuter)
Rouge on arrête tout immédiatement
Consentir c’est aussi donner sa confiance à l’autre. Donner une confiance conditionnelle et éclairée. Et c’est dans ces conditions-là et dans le respect de celles-ci qu’on vient toucher à la vraie essence de l’intimité, à cette communication qui nous permet de comprendre l’autre dans toutes ses subtilités et ses défis personnels. Ça nous permet de proposer des idées différentes sans peur et d’accepter le non comme une vraie décision. Pas un concept qu’on doit changer ou transformé en oui par des explications ou des trucs. Un simple “non je ne veux pas vivre cette partie de la sexualité” et sa réponse sincère
“Merci de prendre soin de ton intégrité et de te respecter là-dedans.” satisfont également tous les partenaires.
Demander c’est génial…
On donne son consentement concrètement par des paroles et des gestes clairs. Chacun est maître de son consentement. Il nous appartient. Le consentement sexuel ne peut pas être donné par quelqu’un d’autre. Toi seul peux le donner. Demander le consentement n’est pas “pas sexy” et n’a pas à être maladroit. Nous avons simplement besoin de plus d’exemples qui démontrent une communication directe respectueuse afin de le normaliser. Demander le consentement peut être coquin, sexy, drôle, gentil, aimant. Il y a des manières de demander qui ne sont pas formelles et coincées comme si on passait un polygraphe à notre partenaire.
Murmurer dans l’oreille de son partenaire:
Tu veux faire des câlins?
Jusqu’où veux-tu aller?
J’ai envie de t’embrasser dans le cou.
Qu’est-ce qui t’allumerait?
J’aimerais te toucher ici.
Veux-tu que je continue?
Veux-tu que je mette un préservatif?
Veux-tu que je m’arrête?
Que penses-tu de…?
Plus fort?
Est-ce que ça va?
Trouvez votre propre moyen de communiquer vos désirs et de vérifier avec votre (vos) partenaire(s) leur confort, leurs désirs et leurs limites.
Donner c’est merveilleux!
En même temps, prendre le temps et l’habitude de communiquer votre consentement, c’est aussi précieux! Nous ne sommes pas toujours forcés de nous faire poser la question pour communiquer notre consentement et de le donner avec enthousiasme.
Pourrais-tu me caresser comme l’autre jour?
J’adore quand tu me fais ça.
Encore s.v.p.
Est-ce qu’on peut garder la même vitesse?
J’ai envie que tu me prennes maintenant.
J’ai envie de toi.
J’aimerais changer de position.
Toutes ces approches comptent comme des formes de consentement et de communication positives.
Quel est le résultat d’utiliser des phrases du genre dans nos échanges? Plus de ce qu’on veut et moins de ce qu’on ne veut pas! En bonus on développe nos aptitudes de communication et de respect de soi et l’autre. Qui ne veut pas ça.
En conclusion, que ce soit pour une première date, après 10 ans de mariage ou entre amis, le consentement ne peut être que bénéfique pour toutes vos relations quelles qu’elles soient.
All the love❣️
©Yan Voodoo & Katherine Fever
Envie d'un coup de pouce pour surmonter tes défis?
Un accompagnement en coaching avec moi te donnera une toute nouvelle perspective sur ta situation et une foule d’outils pour que tu puisses vivre enfin la vie sexuelle épanouissante et amusante que tu mérites.
Prends rendez-vous aujourd’hui et commence les changements qui te garantiront plus de plaisir!
J’ai passé toute ma vie à explorer la sexualité. Du BDSM au tantrisme, tout apprendre, tout connaître, comment donner du plaisir et le recevoir a toujours été une passion pour moi. J’aime rendre la sexualité et sa pratique accessible à tout le monde, la vulgariser et enlever le halo de tabou qui l’entoure.
L’auteur Yan Voodoo est un dominant établi dans la communauté BDSM de Montréal depuis quelques années maintenant. Poète kinky, et mari aimant, il est aussi Maître de sa Mia, sa soumise, qui est la muse dont ses textes décrivent souvent les aventures, expériences et pratiques diverses qu’ils vivent ensemble au gré de leurs relations D /s.
Contact yanvoodoo1@gmail.com
1 Comment
[…] Lire sur le consentement et apprendre plus de manière de le pratiquer sainement. Clique ici. Découvre un accessoire spécialisé pour aider à la masturbation des personnes à mobilité réduite. Clique ici. […]